#9. Changer, sans se trahir
Cultiver des habitudes qui font du bien au corps, à l’esprit et à l’âme
Chers tous,
Bienvenue dans l'édition #9 de Tête Chercheuse. Que vous m'accompagniez depuis le premier numéro ou que vous veniez tout juste de me rejoindre, merci de me lire.
Mercredi 19 février 2025. Cinquantième jour de l’année. Déjà. Les bonnes résolutions sont déjà loin. Mais faut-il vraiment en faire ? S’il y a bien quelque chose que j’ai appris au fil du temps, c’est que je déteste les objectifs autant que je les aime. Et pourtant, ce sont eux qui sculptent l’art de cultiver une vie alignée. Petites disciplines et grandes ambitions : loin des injonctions, ce sont tous ces gestes, petits et grands, qui nous transforment vraiment. Comme une ligne invisible pour un lendemain encore meilleur.
Dans cette neuvième édition, ma Tête Chercheuse vous emmène avec moi sous la surface. Aspirations, good habits et nouvelles routines : changer, mais à son rythme. 🔍
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Au programme :
Tracer sa route sans check-list
Mieux s’organiser, mais pas trop
L’ambition en toute transparence
Désencombrer pour respirer
Alléger son iPhone, son assiette, son esprit
Mieux dormir pour mieux vivre
De la discipline pour lâcher-prise
⌚ Temps de lecture : 9 minutes.
Tracer sa route sans check-list
J’ai toujours détesté les fins d’année. Ce ventre mou du calendrier dans lequel tout le monde glisse, et surtout les chapitres qu’il vient clôturer. L’heure où bilans et bonnes résolutions s’invitent à table. Un dîner aux chandelles, nappé d’intentions, avec l’année écoulée présidant en bout de table, imposante et bavarde, face à la projection de soi pour l’année qui arrive. Un duel qui se joue aux couverts d’argent et souvent, aux lames bien aiguisées.
Mais cette année, pas de scandale, pas d’indigestion, pas de discussions houleuses. Des ambitions, oui. Mais pas de promesses grandiloquentes non plus, ni de listes à cocher frénétiquement. Juste une envie sincère d’équilibrer le quotidien entre mieux-être personnel, projets professionnels et petits plaisirs.
Voilà maintenant plusieurs semaines que j’essaie de prendre ces nouvelles habitudes. Certaines ont été très vite intégrées, d’autres déjà laissées de côté, sans pour autant être oubliées. Écrire tout cela, c’est une manière de les matérialiser, de les concrétiser, de figer mon état d’esprit. De partager avec vous ces envies. Peut-être que certaines résonneront avec les vôtres. Picorez ce qui vous plaît : ce banquet n’a rien de formel. Une table ouverte, où chacun peut trouver de quoi nourrir son année.
Mieux s’organiser, mais pas trop
J’ai de nombreux défauts, mais j’ai une qualité qui en efface beaucoup : j’ai toujours envie de bien faire. Je me remets en question sur tout, pour savoir comment je peux faire mieux. Et dans mon quotidien à 3000 à l’heure, tout ne rentre pas. La clé, c’est l’organisation. Je suis très organisé mais j’ai ce goût pour la performance, qui me dit que je pourrais encore mieux faire.
Alors pour commencer l’année, j’ai acheté un agenda papier. Back to basics. Je n’ai jamais trouvé l’outil parfait pour mon usage. Jusqu’alors, je fonctionnais avec un cahier Moleskine sur lequel j’écrivais tout : mes to-dos, des prises de notes, des idées, des brouillons, mêlé à l’application Notes de mon téléphone et à un Notion aux multiples pages rarement ouvertes. Beaucoup d’idées et d’infos éparpillées. Cette année, j’essaie de fonctionner avec un agenda pour ma to-do et un cahier pour la prise de notes rapide. J’aimerais aussi mieux maîtriser Notion, plus pratique que le papier car accessible partout. C’est surtout un outil ultra-puissant, presque sans limites, dont je ne tire pas encore profit.
L’ambition en toute transparence
Je fonctionne sans objectifs chiffrés. J’ai d’ailleurs toujours refusé travailler de cette façon qui, pour moi, est anti-productive. Cela fait maintenant un an et demi que j’ai lancé mon studio de communication et agence marketing et, avec beaucoup de chance, ça a très vite très bien fonctionné. Je n’ai pas fait de business plan mais je voulais à minima faire le même chiffre que mon salaire annuel lorsque j’étais salarié, pour ne pas perdre en qualité de vie. Et, pour le challenge, je m’étais fixé trois paliers. Juste histoire de pouvoir me situer et avoir un regard neutre sur la situation. À ma grande surprise, j’ai dépassé le troisième palier. Le bilan est donc très positif. Avancer sans objectif chiffré ce n’est pas manquer d’ambition ni de structure, c’est simplement que ça ne convient pas à tout le monde. Pour cette nouvelle année, j’ai bien évidement l’intention d’augmenter mon chiffre d’affaires, pour toujours s’améliorer et grandir.
Je travaille de façon assez confidentielle. Je communique très peu sur mon activité. Le compte instagram de l’agence n’a aucun post. Cette année, j’ai envie d’être un peu plus présent. Je vais essayer de prendre la parole régulièrement sur Linkedin, où il y a de très bons retours (Je vous invite d’ailleurs à me suivre dès à présent). Mais je n’ai pas du tout envie de faire des posts nombrilistes comme les Linkedin rockstars et les bullshitpreneurs, rois du storytelling foireux. Pareil sur Instagram, loin de moi l’idée de devenir coach en proposant des tips, des hacks et des hooks à base de carrousels Canva. Bref, on verra bien.
Plus concrètement, j’accompagne principalement des marques et des entreprises. J’ai des clients avec qui je travaille régulièrement en contrat mensuel, que je souhaite évidement conserver car ce sont des collaborations enrichissantes, tant sur le plan humain que professionnel. Cette année, j’aimerais aussi accompagner un.e cavalier.e. J’ai toujours décliné ce type de projet, souvent chronophage et peu rentable, mais l’idée de soutenir un profil inspirant me motive.
J’aimerais également gérer la communication d’un concours. L’événementiel me passionne : l’intensité, les émotions à capter et à retranscrire, l’adrénaline du travail sous pression… Et surtout, j’ai mille idées qui mériteraient d’être mises en œuvre. J’ai eu l’occasion d’en faire dans mon premier job et l’énergie qui s’en dégage me manque. J’ai envie de revivre cette effervescence et d’en tirer le meilleur.
Désencombrer pour respirer
J’ai fait un grand vide. Dans mes placards, dans mon dressing, dans ma sellerie. Ça m’a fait un bien fou. Cleaner les espaces permet de libérer l’esprit au quotidien. J’ai réalisé que je gardais beaucoup de choses au cas où, mais lorsque le cas se présentait, j’oubliais que c’était déjà dans les placards, ou j’avais envie d’autre chose. J’ai donné, jeté, mis en vente sur Vinted et Preppysport. Évidemment, j’aurais pu me débarrasser de plus de choses, mais allons-y doucement. J’ai pris la décision de me débarrasser de belles pièces que je ne mettais que très rarement : le syndrome du vêtement sacré. Ceux que l’on ne porte pas au quotidien, que l’on préserve pour le bon moment… qui ne vient jamais. Vous connaissez ? J’ai fini par accepter de baisser mes prix sur Vinted. J’ai compris qu’il valait mieux céder pour dix, quinze euros de moins plutôt que de partir pour trois mois de plus dans le placard. La plupart des choses perdent de la valeur avec le temps, sans parler du risque d’être tâché ou abîmé lors du stockage. C’est aussi valable pour les vêtements de Paulin que je gardais (et garde encore un peu) pour un éventuel second enfant. J’essaie de réfléchir différemment, de me dire que nous n’en aurions peut-être pas un deuxième, ou bien que ça sera peut-être une fille, qui naîtra peut-être à l’exact opposé calendaire que son frère. Autant de raisons pour faire le tri.
Dans la même veine, j’ai la vraie volonté de réduire ma surconsommation. J’achète très souvent des consommables d’avance. Je n’ai pas peur de manquer, mais je ne veux pas avoir besoin ou envie de quelque chose et ne pas l’avoir immédiatement. Alors parfois j’achète parce que je tombe dessus. Complètement par réflexe. Résultat, je me retrouve avec sept dentifrices d’avance. Pareil pour les chevaux. Je me suis très souvent dit “Quitte à passer une commande et à payer des frais de port, autant prendre ça, je l’aurais d’avance”. Je vous laisse deviner qui a appelé Cheval Energy pour savoir si tel ou tel produit était consommable, même non ouvert, si la date de péremption était dépassée.
J’essaie d’acheter moins mais mieux. Moins de quantité, moins souvent, moins spontané, moins d’encombrement. Mieux dans l’usage, dans la qualité, dans l’utilité et dans la réflexion. J’essaie de tout utiliser avant d’acheter à nouveau. C’est aussi une façon de mieux gérer mon argent (Une autre skills que j’aimerais développer cette année dans laquelle je ne suis pas encore au point. On ne m’a jamais transmis ni appris, et je n’ai pas cherché à le faire par moi-même jusqu’à présent).
Alléger son iPhone, son assiette, son esprit
Le ménage s’est aussi fait sur mon téléphone. J’ai enlevé toutes les applis dont je ne me servais pas. J’ai réorganisé mes dossiers, changé mes fonds d’écran. Sur les réseaux, j’ai trié mes abonnements pour ne garder que l’essentiel et le pertinent. Je perdais trop de temps à consommer du contenu qui ne m’intéressait pas. On appelle ça brain rot, le pourrissement du cerveau. J’avais envie que mon feed soit aligné avec ce que j’ai envie de voir lorsque j’ouvre mon appli. Je passe moins de temps sur les réseaux mais du temps beaucoup plus qualitatif. Je me suis d’ailleurs dit que je ferai régulièrement ce tri en faisant attention à ne pas dépasser les 500 abonnements, une limite anti-dispersion.
Le ménage dans mon assiette également. Il faut que j’arrête de tout saler automatiquement et de manger aussi rapidement. J’aimerais limiter l’alcool et le coca-cola zéro. Non pas que je sois addict, mais choisir ce que je consomme avec intention et en pleine conscience : est-ce que j’en ai vraiment envie ?
Mieux dormir pour mieux vivre
Il y a bien d’autres micro-changements que j’essaie de maintenir, qui me font du bien. Avec le temps et avec l’âge, on apprend à se connaître, à s’écouter. Je ne parle pas d’égo hypertrophié, mais d’avoir conscience de ses besoins, de les respecter.
En ce qui me concerne, j’ai appris que mon sommeil faisait 70% du job. C’est lui qui va définir ma forme, mon humeur, ma créativité, mes performances mais aussi mon rapport aux autres, à travers ma patience et ma tolérance. Mieux je dors, plus ils sont élevés et plus je suis épanoui et aligné avec la personne que j’ai envie d’être. Mais je peux aussi subir mon sommeil. Alors je capitalise dessus et essaie de le respecter. Je me suis énormément renseigné sur le sujet car pour ne pas le perturber, il faut le comprendre. J’essaie de me coucher et de me lever à heure fixe, et ce malgré mon chronotype (Mon deep work flow, avec ses pics de créativité et de concentration, est en soirée). J’ai pris un abonnement à l’apppli Sleepcycle. Je pourrais en parler des heures, ça fera peut-être l’objet d’une future newsletter si le sujet vous intéresse. Avant ça, j’ai intégré des étirements sous la douche (très efficaces) et une routine du soir que j’ai écrite sur un papier pour ne pas avoir à réfléchir. J’aimerais ensuite poser mon téléphone, couper les écrans une heure avant de me coucher et lire ou écrire mais pour l’instant je n’y arrive pas. J’ai toujours une fausse bonne raison de prendre mon téléphone.
De la discipline pour lâcher-prise
J’ai aussi envie d’avoir plus de discipline sur le plan personnel. Mettre en place des activités à faire plus régulièrement. Un restaurant en amoureux, parce que ces moments sont précieux, même après l’arrivée d’un enfant. Une expo (Je suis d’ailleurs allé voir Steve McCurry à l’Hôtel de Caumont samedi dernier, foncez !), une séance de cinéma, plus de chine, plus de galeries. Retourner à Paris plus souvent et planifier nos vacances à l’avance (team dernière minute ici). Pour nourrir l’âme, la créativité, faire vivre la culture et en découvrir d’autres. Depuis plusieurs années, je suis très attiré par la peinture. J’aimerais m’y mettre, sauter le pas, même si je n’ai aucune idée de comment commencer. J’ai envie de me perfectionner en photo et en vidéo, pour développer cet aspect professionnellement bien sûr mais aussi personnellement. Il faut d’ailleurs que je prenne le temps de faire des albums photos de Paulin, avant que le temps ne passe. Ça fait des mois que c’est sur ma to-do.
Côté sport, je veux continuer de m’investir à cheval en gardant l’équilibre, parfois précaire, entre rigueur et plaisir. J’aimerais être plus assidu à la salle et nager plus régulièrement.
Un mindset proactif pour 2025. L’esprit c’est comme le corps, ça s’entretient. J’adorerais reprendre des séances chez la psy que je voyais en 2019. J’avais arrêté car le sujet m’intéressait tellement que je prenais des leçons de psychologie calquée sur des exemples de mon quotidien et je ne laissais plus de place au naturel, à l’émotionnel. Pour l’instant, j’arrive à m’entretenir avec du contenu que je pioche ici et là. J’aimerais avoir plus confiance en moi, moins m’énerver au quart de tour, et gagner en lâcher-prise. Et surtout, continuer ce que j’ai acquis en 2024 : respecter mon barème social et mes limites.
Et vous, quelles habitudes avez-vous mises en place cette année ?
Vous m’en direz des nouvelles,
AC
Dans le rétro
Et parce que depuis que j’ai eu trente ans je me dis que c’était mieux avant ; il y aura bien évidement, à chaque fin de newsletter, un petit clin d’oeil pour que l’on regarde ensemble dans le rétro (c’est le nom de ma playlist vintage sur Spotify). Comme un petit PS, un shoot de good vibes. Une petite piqûre qui viendrait dire “Hey toi, tu vieillis grandis tu sais !”.
Si quelque chose vous a interpellé ou si vous avez simplement envie de partager votre avis, n’hésitez pas à m’envoyer un message sur instagram ou en commentaire ci-dessous.
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