Chers tous,
Bienvenue dans l'édition #4 de Tête Chercheuse. Que vous m'accompagniez depuis le premier numéro ou que vous veniez tout juste de me rejoindre, merci de me lire.
Ça fait un moment que l'on ne s'est pas vus. Et pour cause, ce n'est pas un, mais deux rendez-vous que j'ai dû annuler par manque de temps. Bon, c'était Pâques la semaine dernière. Nous n'avons qu'à dire que c'était deux petits lapins pour l'occasion, d'accord ? Pour me faire pardonner, j’ai intégré la fonction “lecture audio”, puisque certains m’avaient soufflé l’idée du podcast. Vous pouvez maintenant écouter la newsletter en voiture ou à cheval. Après ce silence qui s'est un peu étiré, je me suis aperçu que les derniers mois qui se sont écoulés ont été placés sous le signe du changement. Je me rends compte que ma vie a pris un sacré virage.
J'ai eu un enfant, bien sûr, j'ai quitté mon job salarié pour fonder mon agence mais aussi, j'ai changé d'écuries quatre fois en deux ans. Et ça, ce n'est pas moi qui l'ai décidé. A posteriori, chaque déménagement m'a permis de me rendre compte que c'était, à chaque fois, une opportunité. Même si, à chaque annonce, j'étais dévasté et très inquiet.
J'ai longtemps eu peur du changement. Qui n'a jamais ressenti cette appréhension face à l'inconnu, cette résistance à quitter sa zone de confort ? Moi le premier, j'ai longtemps considéré le changement comme un ennemi silencieux, une vague déferlante prête à bouleverser mon quotidien sans crier gare. Il en est de l'intime. Pourquoi le changement effraie-t-il autant ? Peut-être parce qu'il nous confronte à nos peurs les plus profondes, à l'incertitude, au risque de perdre ce qui nous est cher. Je l'ai longtemps subi et longtemps regretté, et bien souvent assimilé à des expériences négatives. Pourtant, le bilan que j'en tire avec le recul est très souvent positif.
Dans cette quatrième édition, ma Tête Chercheuse a cherché à comprendre les zones d’ombre provoquées par le changement. Apprivoiser le changement, c’est maintenant. 🧠 🔍 (oui j’ai osé)
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Au programme :
À travers les marées
Maîtriser les vagues
Trouver son ancrage
Garder le cap
Objets de désir
Dans mon feed
Dans mes esgourdes
Té Vé !
Dans le rétro
⌚ Temps de lecture : 11 minutes.
À travers les marées
Juillet 2022. Cela fait maintenant plusieurs années que je suis installé aux Écuries de La Ciotat, mon nouveau cheval est arrivé il y a quelques mois. Nous y sommes bien. Mais après trois augmentations de pension consécutives, les écuries ferment leurs portes pour des raisons économiques, poussées vers d'autres horizons par les ambitions immobilières de son propriétaire. C'est la douche froide. Je suis déçu mais je décide de suivre mon coach, qui s'installe au Haras des Alpilles, à une centaine de kilomètres de là. Je suis content, les écuries sont plus proches de mes bureaux ce qui me permet d'y aller plus souvent. Je gagne en qualité de vie, je passe moins de temps sur la route. Les paddocks sont plus grands, il y a un manège, une piste de galop, une balnéothérapie. Le rêve. Un an plus tard, le coach avec lequel je travaille depuis trois ans met un terme à sa carrière. Burn-out. Il ressent le besoin de passer plus de temps avec sa famille et de changer de vie face aux contraintes financières et à l'absence de sa propre structure. Je le comprends. Mais je suis abasourdi et déçu. J'ai l'impression de me prendre un piano sur la tête, comme dans les dessins animés. Moi qui ai du mal à accorder ma confiance, je me pensais en sécurité et voyais notre collaboration sur le long terme. J'ai un mois pour trouver une nouvelle écurie avant de partir pendant deux mois en vacances à l'autre bout du monde. Et donc laisser mon cheval à des gens que je ne connais pas pendant tout ce temps. Autant vous dire que je ne suis pas vraiment serein. Même complètement paniqué. Est-ce que je le mets chez des gens que je connais, en qui j'ai confiance, mais qui sont trop loin de chez moi pour y rester définitivement ? Ce qui impliquerait un nouveau futur déménagement lorsque je rentrerai. En sachant que mon cheval est assez sensible et inquiet, ce n'est pas non plus la meilleure solution. Les questions se bousculent dans ma tête, j'ai du mal à y voir clair et pourtant il faut agir vite : 20 chevaux vont quitter les écuries actuelles pour se rapprocher de Marseille. Il n'y a pas tant d'écuries de sport dans les alentours et les places sont comptées. Je n'ai pas l'impression d'être exigeant mais pourtant je sais que je vais devoir faire des concessions sur certains points. Mais lesquels ? Le bien-être de mon cheval reste une priorité. Une nourriture de qualité, un hébergement propre et spacieux, et des sorties quotidiennes au paddock ne sont pas négligeables. Un bon sol entretenu pour travailler et un encadrement par un professionnel sérieux et de confiance non plus. Et pourtant déjà là, ça pêche. Il ne reste plus beaucoup d'adresses sur la liste. Et je n'ai pas encore mentionné les autres critères comme les installations, la distance de la maison et le temps passé pour y aller, les tarifs, les services, le confort, etc.
Août 2023. Nous déménageons, direction Aix-en-Provence. À mon grand étonnement, le cheval ne le vit pas mal. J'avais tout préparé, tout bordé et briefé l'écurie en amont par anticipation. Tant mieux. Quinze jours plus tard, je pars deux mois en vacances. Tout le monde était unanime sur les écuries et sur le cavalier, je suis plutôt serein. De toute façon je suis à 10 000 km et je ne peux rien faire. Et je ne suis pas ce genre de propriétaire à appeler tous les trois jours pour avoir des nouvelles, ni à demander des vidéos ou à fliquer. J'ai décidé de faire confiance alors autant lâcher prise. Je rentre en octobre, je retrouve mon cheval qui a déjà bien évolué. RAS. Je me remets à cheval, je découvre la façon de travailler de mon nouveau coach. Forcément, il y a toujours une petite période d'adaptation, jamais très agréable qu'on se le dise. On change quelques trucs. Chaque professionnel a sa vision, son approche, ses méthodes. On reprend la saison de concours, tout se passe bien, on progresse bien. Tous les feux sont au vert. L'année se termine, on rentre dans l'hiver. On va pouvoir bien travailler pour préparer la saison prochaine. Sauf que…
Maîtriser les vagues
Janvier 2024. "Bon, j'ai une mauvaise nouvelle" : Pendant une demi-seconde, je pense qu'on va me dire que mon cheval a déferré au paddock (je le pensais vraiment en plus). Mais non. Je suis à mille lieues de tout ça. Bis repetita. J'apprends que l'écurie va fermer dans deux mois. Problèmes économiques avec la flambée des coûts (foin, copeaux, grains) et problèmes de personnel. Coup dur. Me voilà reparti dans mes recherches alors que je pensais tranquillement préparer ma saison. Je n'avais fonctionné que sur recommandations la première fois, cette fois-ci, je décide d'activer tous les leviers et de répertorier toutes les écuries aux alentours sur mon carnet. Je note celles qui ne me correspondent pas d'emblée. Je cherche, j'appelle, je visite. Je note, je commente, je surligne. Bref, une organisation quasi militaire. Je suis conscient que je vais encore devoir faire des concessions : faire plus de 45 min de route pour y aller, intégrer une structure indépendante et faire appel à des professionnels extérieurs, ou accepter qu'il y ait une partie poney-club. Malgré cela, seulement trois écuries sortent du lot. Mais deux sont complètes et une est hors budget. Je suis au pied du mur. Je suis frustré que tout soit si compliqué. Je comprends les problématiques des gérants d'infrastructures, mais j'aimerais juste un endroit correct pour mon projet sportif, en sachant que je ne compte pas faire les JO. Ça me décourage un soir. J'en viens à imaginer renoncer. Je remets tout en question : mon mode de vie, ma pratique, mes envies, le bien-être de mon cheval, sa stabilité, notre sérénité, nos besoins. Mais le lendemain, c'est terminé. Je ne sais pas où je vais finir mais je suis étonnamment serein. Au fond de moi, je sais que ça va le faire. Je ne sais pas où ni quand ni comment, mais je le sais. Je pars en vacances à l'Île Maurice, je laisse le dossier en suspens. Complètement chill.
Février 2024. Je pose mes valises dans une nouvelle écurie. Je l'avais notée sur ma liste mais je ne l'avais pas contactée car il s'agit d'une écurie privée avec très peu de places, souvent réservées à l'entourage proche. Sans grande conviction, j'avais quand même fini par appeler. Finalement, il y avait un box de libre et coup de chance, il a été pour mon cheval. Et vous savez quoi ? Je pense que je n'aurais pas pu espérer mieux. Il n'y a que douze boxes et nous sommes six propriétaires. C'est parfait pour moi qui cherchais la tranquillité. Perdue au milieu de vingt hectares, il n'y a certes pas de manège, pas de piste de galop, pas de vue sur mer, pas de balnéothérapie, pas de tapis roulant, pas de marcheur, pas de solarium. Il n'y a pas tout le confort que j'ai pu avoir dans les précédentes écuries, mais il y a la sérénité, la passion des chevaux, l'envie de transmettre et la confiance. Il y a le plus important. Tous ces changements m'ont appris une leçon fondamentale : la valeur n'est pas toujours où l'on pense la trouver.
Trouver son ancrage
Le changement est inévitable. Il peut parfois être une simple transition ou une évolution logique de situations, comme pour ma famille ou ma carrière. Mais il peut aussi être une série de coups inattendus, souvent brutaux mais toujours instructifs, qui nous confronte à des vagues déferlantes de doute intense et de remise en question profonde. À chaque fois, j'ai appris à naviguer, parfois à la dérive, mais toujours avec détermination. Mais j'ai surtout appris que la façon dont nous choisissons d'aborder le changement définit l'expérience que nous en tirons.
Certains croient en Dieu, au ciel, d'autres au destin, aux guides. Je ne crois en rien de tout cela mais j'aime à penser que tout arrive pour une raison. Et bien souvent pour du mieux. Alors il faut apprendre à recevoir les situations provoquées et essayer d'y trouver du positif, même si l’horizon semble tellement sombre et lointain sur le moment. Comme lorsqu'on change de route pour découvrir l'autre versant de la montagne, le changement peut toujours être une belle opportunité si l'on choisit de le voir ainsi. Savoir garder le cap vers des horizons plus calmes même pendant la tempête, je crois que c’est ça être un bon navigateur de la vie.
Garder le cap
J’ai appris de mes différentes expériences. J’ai fait un petit guide pratique de navigation, une petite boussole qui m’aide à maintenir le cap lorsque le vent tourne :
Accepter de laisser partir : Lâchez prise sur ce que vous ne pouvez pas contrôler.
Apprivoiser la peur : Reconnaître vos craintes est le premier pas pour les vaincre.
Il n’y a pas de bon moment : Je me suis souvent dit “Mais là, ce n’est pas du tout le bon moment”. Oui d’accord. Mais sachez qu’il n’y a jamais de bon moment.
Chercher le positif : Il y a du positif dans toutes les situations. Rappelez-vous, changer de route pour voir l’autre côté de la montagne.
Redéfinir ses priorités et s'adapter : Qu'est-ce qui compte vraiment pour moi ? Savoir être flexible et ajuster ses choix en conséquence.
Patienter et persévérer : La résilience. Savoir patienter et y croire envers et contre tout.
Bien s'entourer : Choisissez des personnes qui vous écoutent et qui partagent vos valeurs.
Et vous, quels sont les changements qui ont sculpté votre parcours ? Comment les avez-vous vécus ? Quelles leçons en avez-vous tirées ? Votre histoire peut aider et inspirer, n’hésitez pas à la partager en commentaire.
Objets de désir
Dans mon salon
Il faut que je change le mobilier du salon. Il faut il faut il faut. Je ne sais pas par où commencer. L’idéal serait par le canapé mais la maison est compliquée à aménager, tout en long. Crush sur le Saint-Germain de Jean-Marie Massau, très joli mais complètement hors budget. Dans mon viseur également, le tapis Relevo de Muuto qui irait parfaitement avec le langage de la maison, dont les ouvertures sont sous forme d’arcades. Dans la salle à manger, j’adorerais avoir des chaises originales et toutes dépareillées, comme la Chaise Trou de Garance Vallée.
Dans ma cuisine
Ne me demandez pas pourquoi, j’ai une obsession récente pour une salière et poivrière. Je bugue dessus. Il m’en faut. Je suis tombé sur celles de la collab d’Alexandre Benjamin Navet x Monoprix, tout ce que j’aime, mais aussi celles de Ferm Living en bois que j’adore et enfin celles de Valerie Object qui sont rangées dans un board Pinterest depuis un moment. Je vous dirai sur lesquelles j’ai finalement jeté mon dévolu.
Dans le coin de Paulin Tout Terrain
Rien de bien sexy dernièrement. Ce petit monstre grandit à une vitesse folle, on passe déjà au 12 mois alors qu’on a quitté le 6 mois pour le 9 il y a peu. Je ne vais pas mentir, c’est sympa de lui acheter de nouveaux vêtements, même si mon banquier s’en passerait bien. Son siège auto commençait à être un peu petit, j’ai finalement investi dans le Maxi-Cosi Pearl 360 Pro Authentic. Il est coulissant et se tourne à 360, ça me change la vie. Moi qui suis très grand, je n’ai plus besoin de me plier en 8 pour attacher mon enfant.
Vous le savez, c’est Paulin Tout Terrain. Et pour cause ! Les beaux jours arrivent et nous allons enfin pouvoir partir en randos. J’ai acheté le porte-bébé Poco d’Osprey pour pouvoir trimballer PTT partout, à commencer par les calanques. Il adore !
Dans ma sellerie
Pour en venir à bout de mon défaut de mains à cheval, mon coach m’a fait monter avec le collier Freejump. J’en avais déjà entendu parler mais je ne l’avais jamais essayé. Je pense que ça peut être un super outil, du coup j’ai commandé le mien sur Preppy Sport, le vide sellerie en ligne de référence. J’ai également commandé un licol éthologique Penelope car, je ne sais pas pourquoi, ceux que j’avais tournent systématiquement sur la tête de mon cheval. Je suis partenaire de Preppy et mon code ANDY5 vous offre une réduction sur vos achats.
Dans mon feed
Je suis accro aux TikToks de Monelle Godaert, plus connue sous le nom de Not so superflu. J’ai envie de tester toutes ses recettes et je me surprends à regarder ses retours de courses avec passion.
Dans mes esgourdes
Le nouvel album d’Adrianne Lenker est en boucle. Bright Future, de la folk comme on l’aime. Nature, poétique et romantique, presque mystique, avec une jolie touche de country. Oui, parce que tout le monde en a marre de Texas hold ‘em sur vos stories.
Té Vé !
Il y a dix jours, je suis allé pour la première fois à Serre-Chevalier. Je voulais que Paulin découvre la neige. Il a adoré, mais je pense qu’il a surtout préféré la piscine de l’hôtel. J’avais réservé un chalet du Grand Hôtel. Ils ont ouvert en décembre et vous permettent d’être complètement indépendants en bénéficiant des services de l’hôtel (petits déjs, accès au spa, aux restaurants, etc). C’était le parfait combo avec un enfant en bas âge, beaucoup plus pratique qu’une chambre d’hôtel classique sans cuisine. L’hôtel est idéalement situé, la déco est très sympa et toutes les équipes sont aux petits oignons et sont vraiment adorables. J’y retournerai avec plaisir.
Sinon, à quelques kilomètres de mes nouvelles écuries se trouve le nouveau restaurant de l’Étrier d’Aubagne, le centre équestre du papa de Fanny Skalli, le Pavillon de la Source. Une nouvelle adresse champêtre et bucolique pour déjeuner au soleil. La déco a l’air très cool et la food se fait à la braise. C’est sûr, je ne vais pas tarder à aller y faire un saut.
Je vous en dirai des nouvelles,
AC
Dans le rétro
Et parce que depuis que j’ai eu trente ans je me dis que c’était mieux avant ; il y aura bien évidement, à chaque fin de newsletter, un petit clin d’oeil pour que l’on regarde ensemble dans le rétro (c’est le nom de ma playlist vintage sur Spotify). Comme un petit PS, un shoot de good vibes. Une petite piqûre qui viendrait dire “Hey toi, tu vieillis grandis tu sais !”.
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