Chers tous,
Bienvenue dans l’édition #3 de Tête chercheuse. Que vous m'accompagniez depuis le premier numéro ou que vous veniez tout juste de me rejoindre, merci de me lire.
Il y a quinze jours, je parlais de santé mentale, notamment dans le sport. Vos nombreux retours m’ont fait chaud au coeur et m’ont permis de constater que le creux de la vague, le très creux, touche pas mal de personnes. Clémence m’a demandé si j’allais, un jour, m’essayer au format des podcasts. J’avoue en avoir beaucoup écoutés à une période de ma vie, et même si je sais que c’est un format plus pratique et plus facile à consommer, notamment en voiture ou à cheval, je ne suis pas certain d’y aller. Qu’en pensez-vous ? Préféreriez-vous un podcast plutôt qu’une newsletter ? En plus de la newsletter ? N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire.
Pour revenir sur le brouillard que l’on peut traverser parfois, justement, je suis fidèle aux podcasts Extraterrien de Barth et à sa newsletter. Dans le dernier numéro, il détaille l’importance de tenir un cahier et explique comment l’écriture est un excellent outil pour progresser. Je vous laisse la lire pour plus de détails. Après avoir lu ma newsletter, Marie m’a envoyé un podcast de Laura Florenti, qui explique pourquoi et comment se libérer de ses propres schémas et croyances limitantes. Je suis aussi tombé sur cette chanson de Chilla, qui retranscrit bien ce que l’on peut ressentir dans le creux de la vague.
Dans cette troisième édition, je me confie sur une peur qui m’a attrapé depuis que je suis devenu papa. Je me plonge dans le concept de la nostalgie anticipée et me questionne sur notre rapport au temps. Et comme d’habitude, je partage un petit aperçu de mes dernières découvertes, dernières trouvailles et récentes réflexions qui m’inspirent et qui accompagnent mon esprit vagabond ces derniers jours.
Une tête chercheuse, je vous ai dit. 🧠 🔍
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Nostalgie anticipée
Objets de désir
Dans mon feed
Dans mes esgourdes
Té Vé !
Dans le rétro
⌚ Temps de lecture : 9 minutes.
Nostalgie anticipée
Je ne suis pas nostalgique. J’ai toujours été excité du lendemain, impatient du futur, peut-être trop parfois. Je n’avais pas la tête, pas le temps et pas l’envie de regarder en arrière. C’était peut-être même un peu frénétique. Je consommais les moments sur l’instant présent et, à peine terminés, je passais à autre chose. Et pourtant.
Depuis que je suis devenu papa, il y a six mois, j’ai complètement changé. Ce n’est même pas que je suis devenu une personne nostalgique, non. Je le suis par anticipation. C’est pire. Et c’est un sentiment très étrange. Parfois même désagréable car il amène son lot de questionnements et d’anxiétés. Je ne sais pas si vous êtes vous-même parent, peut-être pas encore, ou peut-être jamais d’ailleurs, mais j’ai le sentiment qu’on me vole du temps en permanence. Je vois le temps filer, mon fils changer, grandir, chaque jour. Alors oui, je suis heureux de voir qu’il grandit, qu’il évolue, qu’il a de plus en plus d’interactions, mais je me sens volé. Parfois j’aimerais revivre certains moments, certaines sensations. Lorsqu’il avait quelques jours à peine, que ses doigts se serraient autour du mien, qu’il était si petit. Lorsque le widget de mon iPhone affiche d’anciennes photos, je me rends compte à quel point il a déjà changé sans que je n’ai eu le temps de m’en apercevoir. Et c’est exactement là que se cache la subtilité de ma nostalgie. Je ne suis pas triste que le temps passe et que mon fils grandisse. J’aimerais pouvoir revivre certains moments, certaines émotions, certaines sensations et je suis frustré. Quand j’y pense, dans la vie, on peut tout refaire si l’on en a vraiment envie. Avec de la motivation et du courage, et en se donnant les moyens, on peut reproduire un schéma qui nous fera revivre certaines émotions. À part l’amour et les sentiments, car ils dépendent d’une personne tierce et d’un contexte, mais on peut tout revivre, tout recommencer, tout refaire. J’en suis intimement persuadé. Tout, sauf le temps avec ses enfants.
Et je dis bien ses enfants. Car les enfants des autres, c’est autre chose. Ce n’est pas aussi intense. Nos parents, c’est un autre rapport au temps car ils ont vieilli lorsque nous, nous grandissions. Pour être vraiment sincère, j’ai été marqué un jour alors que je scrollais sur Tiktok (mon guilty pleasure). Je suis tombé sur une vidéo qui disait qu’un jour, tu porteras ton enfant dans les bras et tu le reposeras. Sans savoir que c’était la dernière fois. Cette image me transperce le bide. Littéralement. Certains moments ne se reproduiront donc plus jamais. Et c’est ça que j’ai du mal à accepter. L’éphémérité. Les moments qui s’envolent pour toujours. Je dois l’avouer, avoir un enfant me met face à une peur (et pourtant, j’en ai vraiment très peu) : regretter. J’ai peur de me réveiller un jour et de me dire “Mince, où est passé le temps ? Je n’ai pas assez profité de mes enfants. Maintenant, ils sont grands, c’est trop tard.”
Pourtant je fais tout pour ne pas que cela arrive. J’ai changé de vie pour être présent dans celle de mon fils. J’ai remanié mon mode de vie pour pouvoir m’en occuper et passer du temps avec. J’ai quitté mon emploi salarié pour monter mon entreprise et être plus flexible deux semaines avant sa naissance. J’ai décidé de sacrifier l’équitation et de ralentir le rythme sur les entraînements, trop chronophages. J’ai revu l’organisation de mes journées pour respecter son rythme naturel et en profiter (j’attends qu’il se réveille de lui-même le matin, et ensuite je finis de travailler relativement tôt en fin d’après-midi pour m’en occuper, et me remets à travailler le soir lorsqu’il est couché).
Samedi, je discutais avec une amie et lui faisais part de mes inquiétudes. Elle m’a répondu que c’est ça qui était beau : vivre pour les autres. “Quelle tristesse de vivre pour soi”. Je n’arrive pas à vraiment saisir ce qu’elle voulait dire ou, tout au moins, à savoir si je suis d’accord avec elle ou pas. Je ne pense pas qu’il faille vivre pour les autres. Je pense qu’il faut vivre pour soi et pour ceux qu’on aime, et réussir à y trouver un équilibre. Je n’ai pas encore terminé ni figé ma réflexion. Mais ce qui est sûr, c’est qu’un enfant est un moteur de vie qui nous met face à la réalité : le temps passe et les moments sont si fugaces. C’est une dure fatalité qui nous enlace.
Objets de désir
Dans mon salon
Pour ceux qui ont suivi sur Instagram, je viens de refaire le salon de la maison. Plafond peint en blanc, parquet poncé pour récupérer une teinte chêne. Il faut maintenant tout remanier. J’ai découvert le week-end dernier la collection de tapis à découpes de Garance Vallée pour Nordic Knots. C’est très original, je crois que j’aime plutôt bien.
Dans mon bureau
Il y a dix ans, j’avais acheté un casque Aëdle que j’adorais, une marque qui a malheureusement mis la clé sous la porte. Je suis ensuite passé sur les écouteurs, filaires puis les AirPods, mais je dois reconnaître que, bien que pratiques, ce n’est tout de même pas la qualité ni le confort d’un casque. J’ai vu que le casque Apple était beaucoup critiqué mais je ne l’ai jamais essayé. La semaine dernière, je suis tombé sur ce casque Céline qui me fait penser à mon ancien. J’aime son look full black. Il serait parfait pour écouter ma playlist Dans le rétro ! Sinon, suite aux recommandations de Barth, j’ai acheté ce carnet Leuchtturm pour faire ses exercices. Je fais habituellement partie de la team Moleskine mais j’ai préféré suivre ses conseils par curiosité.
Dans ma salle de bain
J’ai récemment entendu beaucoup beaucoup de bien du Babyfacial Sukari de Drunk Elephant, une marque que j’avais rapidement entendue mais sur laquelle je ne m’étais jamais vraiment arrêté. C’est un petit budget mais les avis sur ce produit sont unanimes. Je pense que je finirai par me laisser tenter.
Dans le coin de Paulin Tout Terrain
J’ai eu un coup de coeur pour le mobilier d’Oliver Furniture, je vous invite à y jeter un oeil. Rien n’en provient dans la chambre de Paulin mais les vibes sont semblables. Pendant que j’y suis, je glisse aussi un second coup de coeur pour Main Sauvage qui fait de très jolis textiles et doudous.
Dans mon feed
Étant beaucoup sur les réseaux, je me suis dit que vous faire découvrir des comptes que je trouve cools pouvait être une bonne idée. Pour commencer cette rubrique, je vous invite à jeter un oeil aussi poètique qu’enfantin à Adailycloud, un compte Instagram dédié aux paréidolies dans les nuages. J’adore !
Sur TikTok, j’aime suivre les aventures de Natalya Robinson. Une maman australienne qui vloggue son quotidien avec son mari, leurs deux fils et leur chien, entre plage et iced lattes.
Dans mes esgourdes
Pour rester avec les Australiens, coup de coeur sur l’album Please, Wait… de Maxwell Farrington et Le SuperHomard que j’écoute en travaillant depuis plusieurs jours consécutifs. Il s’agit de leur troisième oeuvre commune. Pour ceux qui connaissent, le duo a déjà fait des premières parties de Paul Weller.
Té Vé !
Malheureusement, pas de grande découverte depuis la dernière fois. Je suis retourné chez Signature, le restaurant étoilé de la cheffe Coline Faulquier, demi-finaliste de Top Chef il y a quelques années. J’ai évidemment opté pour sa mosaïque aïoli signature, alors que je n’aime pas l’ail habituellement. Sur ma to-do depuis un petit moment, Menu Picotin, une brasserie à quelques pas de la maison de laquelle j’entends beaucoup de bien de plusieurs personnes.
Je vous en dirai des nouvelles,
AC
Dans le rétro
Et parce que depuis que j’ai eu trente ans je me dis que c’était mieux avant ; il y aura bien évidement, à chaque fin de newsletter, un petit clin d’oeil pour que l’on regarde ensemble dans le rétro (c’est le nom de ma playlist vintage sur Spotify). Comme un petit PS, un shoot de good vibes. Une petite piqûre qui viendrait dire “Hey toi, tu vieillis grandis tu sais !”.
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Andy,
Ce commentaire va surement semblait déraisonné pour certains mais pourtant, mon cœur n'a fait qu'un tour en lisant tes lignes… Je n'ai pourtant pas d'enfant, mais c'est tout comme, je partage ma vie avec des êtres que je considère comme tels (la folie surement, mais elle me plait) et tes mots raisonnaient comme s'ils venaient de moi… c'est mon quotidien, cette inquiétude, cette tristesse de savoir que ce baiser sur la truffe est peut-être le dernier.
Savoir que cette contraction, qui expulse le dernier chiot, de la dernière portée de celle avec qui tout à commencé n'existe déjà plus; que tous ces moments incroyables sont uniques et sont la seconde suivante déjà derrière nous…
Bref ton texte m'a touché en plein cœur, car enfin des mots sur mes pensées .
Ta plume est toujours aussi sublime !
Merci .
Newsletter ou Podcast. Cela me semble être des habitudes tout à fait personnelles. Moi, j'aime autant écouter de la musique (pas la même que la tienne), ou faire silence. Cela dit, sur Substack, il me semble que tu peux également proposer la lecture de ton texte, mais ça, on a déjà dû te le dire.