Chers tous,
Avant toute chose, je voulais vous remercier pour l’accueil que vous avez réservé à la première édition et pour vos retours, toujours aussi précieux.
Depuis que j’ai le projet de cette newsletter, je tenais à en parler. Le sujet me tenait à coeur et c’était important pour moi de mettre des mots sur une période que j’ai traversée à cheval l’année passée. Comme une auto-thérapie. Mais que je partagerai. Je pense que beaucoup ont connu ou connaîtront cela. Une incertitude, un épuisement, un chamboulement. Quelque chose que je n’avais pas vu venir et que j’ai pris en pleine face. Comme-ça. D’un coup, d’un seul.
Je partage également quelques découvertes que j’ai faites dernièrement : mes derniers achats pour mon cheval évidement, mais aussi des produits pour mon bureau, ma cuisine ou ma salle de bain, ce qu’il y a dans mes oreilles en ce moment, de bonnes adresses à Marseille, ou encore une pâtisserie à Aix-en-Provence. Bref, tout ce que j’ai aimé récemment. Une tête chercheuse, je vous ai dit.
⌚ Temps de lecture : 8 minutes.
Brouillard cognitif
Mars 2023. La saison de concours redémarre et j’ai hâte. J’ai travaillé tout l’hiver pour être prêt et progresser, franchir des caps. Je commence à bien connaître mon cheval, acheté l’année d’avant. J’engage le CSI de Vidauban sur les deux semaines. Mais rien ne se passe comme prévu. Éliminés le premier dimanche. L’équitation est un sport avec des hauts et des bas. On le sait. Mais là je ne comprends pas. Un peu sonné et forcément déçu. Je discute avec mon coach de l’époque. Il me dit qu’il y a peut-être un blocage psychologique, que ça lui était déjà arrivé avec une de ses élèves. Je rentre chez moi et je ne démords pas. Je reste bloqué et je gamberge, je bouillonne. Je me remets en question. Avant d’y retourner pour la deuxième semaine, je décide d’appeler un préparateur mental en urgence. Je rencontre Martin Duclos dans un café. Il accompagne des sportifs de haut niveau, comme des joueurs de tennis ou des joueurs de l’OM. On discute, il creuse et me donne des exercices à faire. Il me demande si j’ai pris du plaisir la semaine dernière. Ma réponse est sans équivoque : non. Pour moi, le plaisir est dans la progression, l’évolution. Mais selon Martin, j’ai tout faux. La priorité : remettre le plaisir au centre de mes actions. Prendre une photographie de ma journée et savoir apprécier les moments, hors de mon parcours. Apprécier un instant, une discussion, prendre plaisir à croiser quelqu’un que l’on a pas vu depuis longtemps, craquer pour des bonbons, apprécier le lieu. Bref, tout ce qui constitue le concours en dehors de la minute trente du parcours. J’ai quelques devoirs aussi. Chaque soir après 20h30, lister cinq choses positives que j’ai vécues dans la journée. Cela permettrait de les revivre émotionnellement et d’habituer son esprit à attendre du positif. Je dois aussi découper mes objectifs en sous-objectifs. Comme une échelle et ses barreaux. Mais aussi, et surtout, lâcher prise. Accepter que je ne maîtrise pas tout et me focaliser sur ce que je peux vraiment contrôler : trouver du plaisir dans ce que j’entreprends, et me donner à 100% pour ne pas le regretter après. Et accepter que le reste ne m’appartient pas (la météo, l’humeur de mon cheval, mon numéro de passage, etc.)
Ce n’est pas une chose facile mais je m’y tiens. J’essaie de ruser mon cerveau. Je reprends donc la route du CSI de Vidauban pour la seconde semaine, boosté, prêt à donner le meilleur de moi-même et à profiter. Mais le dimanche soir, je remballe mes affaires avec amertume et colère. J’ai abandonné la veille et suis éliminé le matin. Pourtant j’avais tellement envie de bien faire. Psychologiquement, j’étais au maximum. Je n’étais pas stressé, pas déconcentré, je n’avais pas peur. Rien. Je savais pertinemment ce que je devais faire techniquement et ne pas faire. Mais pourtant, impossible. J’ai enchainé les erreurs. Une sensation générale de confusion mentale. La persistance dans l’échec. Je n’ai plus de direction et tous mes repères disparaissent les uns après les autres. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus pour y arriver. Je m’investis à deux cents pour cent. Je m’entraîne tous les jours. Je suis entouré d’une bonne équipe de professionnels. J’ai un bon cheval, il est en pleine forme et il est adapté. Je fais des sacrifices. J’ai la volonté et l’envie pour mille. Mais là c’est trop. Je n’ai plus envie. Je jette l’éponge. Je baisse les bras. Jamais je n’aurais pensé faire ça, aux antipodes de mon caractère.
Après la colère viennent l’amertume et la tristesse. Je suis en boucle. C’est douloureux et ça m’obsède. Qu'est-ce que je peux faire de plus ? Comment m’améliorer ? Pourquoi est-ce que je m’inflige tout ça ? Est-ce que je suis vraiment passionné ? Je ne trouve aucune solution. Je suis coincé dans un schéma psychologique difficile et complexe que je n’arrive pas à briser. Une torture émotionnelle et psychologique. Suite à cette série d’échecs cuisants, je tire la sonnette d’alarme. Je décide de faire une pause. Je ne mets pas un pied aux écuries pendant un mois. Chose impensable quelques semaines avant. Mais j’apprends à le faire. Sans culpabilité. Je sais que mon cheval est entre de bonnes mains. Pour moi, il fallait persévérer et parfois même souffrir pour progresser. Mais je me rends compte que j’étais face à un mur, contre lequel je me cognais à chaque fois. Complètement opiniâtre. Je réalise qu’il faut parfois reculer pour retrouver de l’élan et pouvoir franchir le mur.
Avec le recul, je pense que c’était la meilleure décision à prendre. J’étais en train d’exploser en plein vol, un burn-out équestre. En voulant bien faire, je ne me suis autorisé ni erreur, ni plaisir, ni patience. Je me suis enfermé dans un mécanisme de doutes et d’anxiété qui n’a fait que déconstruire. Aujourd’hui, j’ai complètement changé mon approche (la vie a fait que j’ai dû la changer aussi, en devenant papa). J’ai toujours autant d’envie et de motivation, mais j’ai appris à prendre le temps. J’ai appris à accepter mais aussi à apprécier de prendre le temps. J’ai appris que le plus important, c’est de rester concentré sur ses objectifs. Peu importe le temps que ça prend. Chacun sa méthode. Chacun sa façon. L’important est de savoir où est-ce que l’on va et pourquoi on le fait. Et maintenant, je le sais.
À quel moment doit-on dire stop ? Où place-t-on le curseur entre la construction et la destruction ? Arriver à trouver la frontière entre l’inconfort de se confronter à la difficulté et aux échecs, et la douleur psychologique qu’ils peuvent déclencher. Accepter de se tromper sans se mettre dans le rouge. Accepter que les erreurs et les échecs sont des parties intégrantes de l’évolution. Accepter qu’on a le droit de ne pas être toujours à 100%. De ne plus avoir envie. De faire une pause si on en ressent le besoin. De se faire accompagner. Lâcher prise. Malgré toute ma volonté, j’étais incapable de faire ce que Martin me demandait. Et aujourd’hui, ça paraît pourtant si facile.
Si jamais le sujet vous intéresse, GrandPrix avait consacré un numéro à la santé mentale des cavaliers de haut-niveau, avec les témoignages de Peder Fredricson, Philippe Le Jeune, Charlotte Dujardin et Alexandra Ledermann. Et si vous souhaitez travailler votre mental, je vous conseille de contacter Marine de Mental de Poulpe, qui est elle-même cavalière.
Objets de désir
Dans ma sellerie
Si vous avez suivi mes stories, vous avez sûrement aperçu mes derniers achats. J’ai eu un énorme coup de coeur pour cette couverture en laine Lami-Cell, qui était introuvable. J’ai longtemps cherché un protège-épaules autre que les affreux modèles en lycra, et j’ai trouvé celui-ci qui est très bien chez LeMieux. Pour corriger mes fautes de main, j’ai shoppé ces rênes élastiques d’Antarès (d’occasion sur PreppySport). Et enfin, je vous avais demandé conseil pour un tapis doublé en mouton au niveau des panneaux de la selle car Ottimo blesse depuis peu. Après réflexion, j’ai opté pour ce modèle de chez BR qui me parait être un très bon rapport qualité/prix.
Dans ma cuisine
Je ne sais pas pourquoi, je me suis réveillé vendredi dernier avec l’obsession d’un grand mug en grès ou en faïence qui aurait une anse XXL pour boire mes thés. J’ai retourné les internets mais je n’ai pas trouvé le mug parfait. Mais deux me font de l’oeil : le modèle Donut de Petite Friture et le Inner circle de Maarten Baas.
Dans ma salle de bain
Peu de gens le savent, mais j’aime bien la skincare. J’avais même fait un stage au marketing chez Beiersdorf (Nivea, La Prairie, Eucerin) en troisième année. Ce qui est paradoxal, c’est que je n’aime pas passer mille ans dans la salle de bain ni me tartiner de crèmes. Mais j’aime les produits et je les achète à chaque fois en me convaincant que je serai super assidu sur les soins cette fois-ci. Bref, je suis passé chez Oh My Cream et sous les conseils de leur équipe, je suis reparti avec la lotion tonique de REN. Je l’utilise plusieurs fois par semaine et en suis satisfait (attention c’est à base d’AHA, ne pas utiliser si vous avez une peau sensible). J’ai également très très envie de changer de parfum depuis quelques temps mais j’en ai encore beaucoup. Je veux les terminer avant de me laisser tenter, peut-être par un 19-69 ?
Dans mon bureau
J’ai lancé mon agence de communication, Le Cavalier Bleu (anciennement mon média, que j’ai fait évoluer). Je m’équipe petit à petit en fonction des projets. J’ai longtemps cherché une appli pour gérer mes mails comme je le voulais. Je pense que j’ai tout essayé. J’ai finalement opté pour Spark qui répond à la plupart de mes besoins. J’ai commandé un micro cravate de très bonne qualité pour enregistrer les meilleures interviews. J’ai aussi acheté le dernier pack de presets cocooning Lightroom chez HelloPhenix, une photographe que je connais depuis plus de quinze ans et dont je suis le travail de près.
Dans le coin Paulin
Mon fils vient d’avoir cinq mois et nous avons pu commencer la diversification. Les matins de week-end se passe donc en cuisine avec le Babycook de Beaba. Après usage, je suis un peu déçu du fait de devoir changer de récipient pour cuire à la vapeur et mixer ensuite. Un peu frustré par le rose gold aussi (coloris unique), dont je ne suis pas fan. Mais je voulais surtout partager l’application May qui a changé ma vie de jeune papa. J’ai pris un abonnement pour accéder aux fiches pratiques qui sont très bien faites, et au service de messagerie avec une équipe médicale spécialisée 7/7. Je peux poser toutes les questions que je n’ose pas poser à mon pédiatre.
Dans mes esgourdes
Depuis quelques jours, j’écoute en boucle la version acoustique de Flash de Maëlle (que je ne connaissais pas jusqu’alors) et Beautiful People de The Black Keys qui me booste à chaque coup. D’ailleurs, le printemps approchant, j’ai décidé de créer ma playlist Printemps-Été 2024 sur spotify. Je fais ça depuis 2015 (outch, ça tape de l’écrire), une playlist tous les six mois, et je trouve ça cool. J’ajoute des sons au fur et à mesure.
Té Vé !
Avec l’arrivée de Paulin, les sorties sont plus rares. Même si j’ai toujours trimballé Paulin partout (il était dans un restaurant italien à seulement dix jours) et que j’aime l’appeler Paulin Tout Terrain. Nous allons principalement chez des amis, alors qu’avant j’étais au restaurant au moins une fois par semaine. J’adore ça, aller au restaurant. La semaine dernière, j’ai testé Rosie, rue Sainte. Malgré quelques avis mitigés, j’ai décidé de me laisser tenter par les jolis plats et j’ai réservé une table de quatre. Seulement la moitié de la carte des vins était disponible, les prix affichés (et parfois corrigés avec une pastille) sur les menus n'étaient pas les mêmes pour tout le monde à notre table et le service était un peu long, mais rien de tout ça ne nous a empêché de passer une bonne soirée et de savourer les plats, tous très bons. Mention spéciale pour leur miche de pain.
Sur ma liste, j’ai très envie de tester Far l’Amore et À Moro à Marseille, ainsi que Maison Mooks, un salon de thé japonais à Aix-en-Provence. Je suis surtout très heureux car je vais enfin essayer Tabi, un restaurant gastronomique japonais situé sur la Corniche, sur lequel je louche depuis plusieurs années.
Je vous en dirai bien évidement des nouvelles,
AC
Dans le rétro
Et parce que depuis que j’ai eu trente ans je me dis que c’était mieux avant ; il y aura bien évidement, à chaque fin de newsletter, un petit clin d’oeil pour que l’on regarde ensemble dans le rétro (c’est le nom de ma playlist vintage sur Spotify). Comme un petit PS, un shoot de good vibes. Une petite piqûre qui viendrait dire “Hey toi, tu vieillis grandis tu sais !”.
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Cette newsletter est créée avec passion et sans objectif commercial : tous les produits et adresses que je partage avec vous le sont par pure recommandation personnelle, sans aucun lien d'affiliation. N’hésitez pas à partager cette newsletter avec vos proches ou sur vos réseaux pour leur faire découvrir une nouvelle Tête chercheuse.
Remettre le plaisir au centre de ses actions, Savoir apprécier les moments, Mais aussi, et surtout, lâcher prise. Cela me parle tellement ! C'est tout mon parcours également depuis un an. Ce dont j'aurais dû avoir conscience avant de me rendre malade de mes exigences professionnelles.
J'ai adoré Andy ! Notamment aussi les recommandations ! Bravo et continue j'aime beaucoup :)